L’année dernière face à Brive dans le cadre du Challenge Armand Vaquerin
Béziers ira donc commencer sa saison du côté de Millau, dans le traditionnel Challenge Armand Vaquerin pour mettre en place quelques situations de jeu et valider un début de préparation physique intense en vue de la reprise du championnat. L’adversaire du jour n’est autre que Montauban, ultime équipe à avoir affronté l’ASBH la saison dernière lors de la fin de l’exercice. Pas forcément un bon souvenir malgré la victoire n’y revenons plus, mais l’occasion pour Manny Edmonds et son staff d’appliquer déjà des consignes prédéfinies contre une formation rompue aux joutes du ProD2. État des lieux.
LARGE REVUE D’EFFECTIF
Suite à la reprise entamée il y a plus d’un mois, ainsi qu’un stage pour établir une cohésion afin d’intégrer les nouvelles recrues, l’ASBH reprend la direction des terrains pour se rendre dans l’Aveyron. Match amical ne signifie pas forcément partie de plaisir, il offrira l’opportunité pour certains de montrer l’étendue de leur talent, voire pour d’autres de confirmer une tendance dans l’attitude et les attentes que peuvent exiger le staff. Dans le rétroviseur d’une saison dernière réussie, ou finalement la qualification aurait été perçue comme une cerise sur le gâteau, Béziers affiche ses ambitions et souhaite s’affirmer parmi la cour des grands du championnat. Le recrutement, plutôt restreint, s’est articulé autour de plusieurs arguments : vitesse, explosivité manieur de balles, replacement défensif et offensif. Le portrait-type d’un garçon apte à disputer un certain nombre de rencontres sur un rythme soutenu, marque de fabrique de l’ASBH version Manny Edmonds en 2015/2016. Qu’il soit d’ailleurs parmi les avant ou les arrières, on l’aura remarqué à de multiples reprises l’an passé, où le bagage technique d’un joueur est fortement apprécié.
Elijah Niko, pour son dynamisme et son sens de l’attaque, Julien Blanc venu titiller Josh Valentine et Paul Champin pour apporter son culot et son expérience de l’étage supérieur, Rodney Iona pour sa polyvalence et son pied, Yassine Maarmy pour sa solidité et sa régularité, Steevy Cerqueira pour son profil moderne et aérien, Tarus Alexandru pour sa tenue de mêlée (premiers éléments de réponse prochainement) et sa force physique et enfin Karim Kouider pour son expérience notable et sa capacité de faire jouer derrière lui. Une présentation sommaire, un peu caricaturale parfois, mais qui dresse les forces et les attentes qu’elles génèrent pour chacun d’entre eux. Apporter leur savoir-faire, faire jouer pleinement la concurrence, amener leur fougue et leur envie pour bousculer peut-être un ordre établi. C’est la mission qu’a été proposé à ces recrues pour permettre aux Rouge et Bleu de franchir un palier supplémentaire. Et le club aura besoin de toutes ses forces vives pour y accéder, car l’effet de surprise ne jouera plus en faveur des biterrois.
SAPIAC COMME UNE PREMIÈRE ÉTAPE
Plus que le résultat qui sera anecdotique ou presque, les comportements seront malgré tout scrutés. Pas pour sévir et sanctionner d’éventuels errements possibles, juste pour rectifier le tir et donner les premiers indices à Romain Carmignani ainsi qu’au dernier arrivant Michel Konieck, afin de procéder à une large revue d’effectif. Un mélange d’espoirs, composante du club largement remaniée cette saison avec un recrutement ciblé et volontariste en direction de l’équipe première. Histoire aussi de lancer un message : Béziers fera appel à la jeunesse cette saison, avec un effectif pro réduit, au détriment de jeunes à fort potentiel qui viendront n’en doutons pas bousculer la hiérarchie. Le match de la féria étant programmé quelques jours après face à l’USAP, le staff biterrois aura tout le loisir de piocher dans les rangs pour aligner des équipes compétitives. En face, les Sapiacains se déplaceront dans la même optique. Intégrer les recrues, observer la jeunesse et mettre en place une nouvelle stratégie. Faut bien digérer l’après-Péméja, épisode douloureux au sein du club montalbanais..
Le tableau est dressé, le décor planté également. Les joueurs doivent trépigner d’impatience à l’amorce de ce premier match amical. Un peu comme tout le monde d’ailleurs, avec cette intersaison reposante pour les uns, mais longue sur la durée pour les autres. De quoi retrouver le pré aussi pour les supporters qui feront le déplacement dans l’Aveyron, avec cette pensée toujours présente pour les anciens et les nostalgiques de rendre hommage à Armand Vaquerin. La seule évocation de son nom doit réveiller beaucoup de souvenirs parmi les passionnés. Comment ne pas citer son palmarès et l’obtention de 10 boucliers de Brennus avec l’ASB. Unique et toujours d’actualité à ce jour, un record qui aura bien du mal à être battu dans ce rugby moderne. Et qui un jour pourrait être marqué au fer blanc en rebaptisant le stade de la Méditerranée par ce nom si illustre pour ne pas dire mythique. Pas le temps de débattre sur cet éternel sujet, c’est l’heure de la reprise Messieurs !