Mathias Marie seconde ligne de l’ASBH avant la réception de l’Aviron Bayonnais
Revenu sur le devant de la scène après une vilaine blessure l’ayant éloigné des près durant de longs mois, Mathias Marie évoque l’actualité de l’ASBH. Après la déception inhérente à la défaite du côté de Provence Rugby vendredi dernier (17-15), l’ancien Biarrot souligne l’importance d’un résultat immédiat pour les Rouge et Bleu face aux Basques dans leur antre du Stade de la Méditerranéenne jeudi soir à 20h45.
Mathias Marie, comment abordez-vous avec vos coéquipiers cette réception de Bayonne après la défaite enregistrée à Maurice-David la semaine dernière ?
On l’aborde avec une boule au ventre je pense, car on revient avec deux bonus défensifs acquis à l’extérieur, même si nous avions les moyens d’aller chercher un peu plus. Pour bien conclure ce bloc, on se doit de gagner face à l’Aviron Bayonnais qui est la formation la plus compétitive de ce bloc justement (4 succès sur les 5 dernières rencontres).
L’Aviron Bayonnais qui démontre de réelles qualités dans le lien avants/trois-quart. Dans ce secteur Béziers semble toujours en souffrance, à quoi vous l’attribuez ?
Je pense que cela provient de la confiance et de la sérénité, nous avons besoin d’enchaîner les performances pour cela et ce n’est pas encore d’actualité malheureusement. On fait trop d’erreurs et de fautes individuelles qui font que nous manquons de fluidité. Après nous avons été capables d’être performants sur des séquences de jeu sur certaines rencontres pour appliquer notre système. Peut-être que le match face à Bayonne nous permettra de mettre en place tout cela pour le reste de la saison.
Comment expliquer que l’individuel ne se mette pas au service du collectif ?
Les matchs sont compliqués, la ProD2 est une compétition exigeante. On a des joueurs aussi relativement jeunes et qui veulent démontrer à chaque occasion qu’ils méritent leur place ce qui amène un turn-over régulier. Chacun essaye de gagner sa place alors qu’il faut comprendre que cela sera viable en s’inscrivant dans le système de jeu et en apportant à l’équipe, pas en tentant des choses tout seul. Je pense que si tout le monde se met au service du collectif, cela se verra sur le terrain. Car finalement, c’est le discours des entraîneurs qui mettent en avant cette donnée lors des analyses vidéos. Sur les soutiens par exemple avec un partenaire, où quand on va à deux joueurs pour porter le ballon et percuter dans la défense adverse, c’est sur ce registre que nous devons être plus constants.
« CHACUN A EFFECTUÉ SON MEA CULPA »
L’alignement pourtant performant lors des premiers blocs, est en perdition depuis la rencontre face à Aurillac, votre point de vue sur ce secteur de jeu ?
Il existe plusieurs facteurs qui peuvent expliquer cette défaillance actuelle. L’alignement change assez souvent depuis le début de la saison, Éloi Massot et Karl Wilkins ont démarré puis Joe Tuineau a pris le relais dans les annonces. Au niveau des talonneurs qui alternent les bons ou mauvais lancers, donc il y a un peu de pression négative qu’il faut tenter d’occulter. Ne pas se prendre la tête et se rassurer ensemble, et ça va se régler car je pense qu’on est capables de solutionner tout çà. Chacun a fait son mea-culpa afin d’avancer, demain soir on va tomber sur une touche d’expérience, avec des sauteurs très malins qui parviennent à faire déjouer leurs adversaires, à nous d’y répondre.
Les Bayonnais auteurs de prestations solides depuis quelques rencontres, sur quel point peuvent-ils vous inquiéter ?
Le gros point fort des Basques c’est cette capacité à porter le ballon, derrière ils ont des joueurs très performants. Ils possèdent des avants qui se mettent au service des trois-quarts pour mettre leur jeu en place, la touche est solide avec toujours trois sauteurs de qualité sur la feuille de match. Ils ont vraiment beaucoup de qualité, vraiment peu de défauts au sein de cette formation.
Finalement retrouver la confiance pour briser cette incapacité à marquer des essais depuis 172 minutes maintenant ?
Effectivement gommer ces détails et ces erreurs pour rectifier le tir, que tout le monde avance dans le même direction. Vraiment retrouver cette sérénité dans les zones essentielles où on ressent parfois cette crainte dans ces moments importants. Après je pense qu’avec la volonté et l’envie qu’on va mettre sur le terrain jeudi soir, on se doit d’aller chercher un succès.
Propos recueillis par Rémy RUGIERO