Vendredi 25 janvier 2019, l’ASBH reçoit le CA Brive Corrèze pour la 19e journée de ProD2. Un match qui, il y a trente ans, a sonné le glas du stade de Sauclières. Flashback.
Lorsque M. Lamoulie a porté son sifflet à sa bouche pour faire retentir les trois coups finaux de ce Béziers – Brive, dimanche 30 avril 1989, c’est bien plus qu’un simple renvoi définitif de la trentaine de joueurs aux vestiaires qu’a annoncé l’arbitre du match. Oui, M. Lamoulie, cette après-midi là, a fait apparaître quelques larmes sur les visages des 7022 supporteurs venus soutenir l’AS Biterroise… mais aussi, et surtout, venus dire adieu au stade de Sauclières. A l’image des décennies qui ont forgé la légende et la réputation du club, les Biterrois sont sortis a hombros une dernière fois de cette arène dans laquelle bien des équipes sont tombées et qui aura vu défiler onze boucliers de Brennus.
LES FRERES CAMBERABERO INTENABLES
Et c’est donc le CA Brive qui aura été la dernière victime à rendre les armes sur les bords du Canal du Midi, à l’occasion d’une huitième de finale retour du Championnat de France. Un succès net et sans bavure (32-6). Le plus bel hommage à cette enceinte que pouvaient rendre, ce jour-là, les 17 Biterrois qui ont foulé la pelouse.
Le XV de départ de Béziers : Bonhoure, Farats, Hyardet, Rouze, Vachier ; D. Camberabero (o), G. Camberabero (m) ; Saignes (Pazzioli, 68e), Carminati, Marty ; Gourragne, Vilaplana ; Gallart (Rocques, 37e), Garcia, Mognol.
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Pour cette dernière sortie, les frères Cambérabéro ont été à la fête. Didier, demi d’ouverture, s’était transformé en véritable bourreau des Corréziens, inscrivant à lui seul 28 points (3 essais, 4 pénalités et 2 transformations), le dernier essai étant marqué par… son frère Gilles, demi de mêlée. Après une première mi-temps compliquée contre le vent (9-3), les Biterrois ont fait sauté le verrou briviste au retour des vestiaires, bien que la qualification était déjà en poche à l’issue du match aller (victoire 12-22). Il ne pouvait être une autre fin pour le Temple de Sauclières, sous le regard de ceux qui avaient ramenés les Brennus et qui n’étaient pas parvenus à masquer leur chagrin.
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TERRAIN DE L’ASB DEPUIS 1911…
Car oui, l’AS Biterroise allait donc quitter le stade de Sauclières pour le flambant neuf stade de la Méditerranée, construit en vue des Jeux Méditerranéens de 1993. Mais surtout, l’enceinte nichée entre le Canal et l’Orb devait être détruite. Un véritable crève-coeur alors que le terrain avait été acheté par Louis Viennet, fondateur du club, en 1911 pour 20 000F, et le stade érigé puis inauguré en 1920, grâce à des installations équestres. Surtout, c’est sur cette pelouse que l’ASB est restée invincible pendant près de 13 années, entre 1969 et 1981. Brive avait d’ailleurs été le dernier club à venir s’imposer à Béziers avant le début de l’incroyable série.
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Cette ultime réception à Sauclières a donc marqué l’histoire du club, le faisant entrer définitivement dans une nouvelle ère. Les années fastes semblaient déjà très loin, Pierrot Lacans n’était plus, Béziers était à un tournant de son histoire en basculant vers l’enceinte construite à proximité de La Devèze. Et tournait (quasi) définitivement le dos à Sauclières. Jusqu’à un jour de juillet 2017…
Maxime Gil