ASBH 2010-2019, le XV de la décennie

01/01/2020

Une décennie vient de se refermer. 10 ans d’émotion, de soutien indéfectible, de hauts, de bas, de triomphe, de désespoir, de victoires et de défaites. Entre 2010 et 2019, des dizaines de joueurs ont porté le maillot de l’ASBH. Certains pendant longtemps, d’autres plus brièvement. Plusieurs entraîneurs se sont également succédé, avec plus ou moins de réussite. Alors, on a voulu dresser un bilan en établissant notre groupe de la décennie : un XV de départ, 8 remplaçants, 2 réservistes et un staff. Voici à quoi ressemble notre ASBH 2010-2019.

Les titulaires

Pilier gauche : Francisco Fernandes
La longévité comme maître-mot. 9 saisons en Rouge et Bleu, 211 matchs pour 136 titularisations, il est indéboulonnable à gauche de la mêlée biterroise. L’ASBH a eu Jean-François Pédesseau tout au long de la première décennie du 21e siècle, Francisco Fernandes en est le digne successeur légitime à ce poste.

Talonneur : Marco Pinto-Ferrer
De nombreux talonneurs se sont succédé au fil des saisons à Béziers, avec des profils différents. Mais la fidélité du Catalan au tempérament de feu, malgré ses 19 cartons (18 jaunes, 1 rouge) en 8 saisons, le pousse comme titulaire au sein de notre pack.

Pilier droit : Beka Sheklavhsili
Seulement deux saisons (2012 à 2014), mais un passage remarqué. A droite de la mêlée, le Géorgien s’est vite imposé dès ses débuts par sa puissance. Vainqueur du trophée Jack Cantoni à l’issue de la saison 2012-2013.

Numéro 4 : Félix Lambey
Une saison en prêt. Un passage court mais ô combien intense. Félix Lambey a ébloui Béziers en 2015-2016 au cours d’une saison faste pour les Rouge et Bleu. 28 matchs sur 30 possibles, 21 titularisations, 2 essais dont un mémorable contre Bayonne. Véritable tour de contrôle de la touche, il décroche le trophée Cantoni à l’issue de la saison.

Numéro 5 : Phoenix Battye
Discrétion et efficacité pour celui qui fut capitaine de l’ASBH. Trois saisons pleines (77 matchs), un capitanat quasi-permanent et une exemplarité récurrente, l’Australien a marqué de son empreinte son passage à La Méditerranée. Et formait avec Lambey le meilleur attelage de la décennie à Béziers. Trophée Canoni en 2015.

Numéro 6 : Jean-Baptiste Barrère
Travailleur acharné, plaqueur à tout-va, gratteur à foison, une hargne débordante… Jean-Baptiste Barrère est l’archétype du 3e ligne guerrier. Venu se relancer dans l’Hérault après une saison presque blanche à Pau, le Béarnais a fini par prendre partiellement le capitanat d’un club dont il défend les couleurs depuis cinq saisons. Elu meilleur joueur par les supporteurs en 2018-2019.

Numéro 7 : François Ramoneda
Le symbole. L’homme de la remontée. Comment ne pas mettre dans cette composition de la décennie celui qui fut la pierre angulaire du retour de Béziers en deuxième division, le meneur d’une équipe au pied du mur, rappelé à diriger ses troupes dans les moments creux en ProD2. Fidèle combattant, plus de 200 matchs en Rouge et Bleu et une fin de carrière après un barrage inespéré dix ans plus tôt. 5 trophées Cantoni à son actif.

Numéro 8 : Bakary Méïté
Baky Méïté et Béziers, une histoire d’amour en deux temps. D’abord arrivé lors du retour de l’ASBH en ProD2, le 3e ligne s’était à nouveau engagé pour deux saisons entre 2015 et 2017. Un passage remarqué pour ses prestations tout comme son leadership. Et une sincérité à porter le maillot Rouge et Bleu qui le positionne en verrouilleur du paquet d’avants.

Numéro 9 : Josh Valentine
Autant aimé que détesté. Le joueur que l’on rêve d’avoir avec soi et que l’on redoute d’avoir contre. L’ASBH a été dans les deux situations. Véritable bourreau lors de ses deux saisons à Narbonne, les antagonismes avec le voisin audois ont vite disparu lorsque l’Australien a débarqué. Quatre saisons à la baguette du jeu, entre coups de génie, coups de sang… et coups de pieds contrés. Mais son expérience fut précieuse.

Numéro 10 : Lachie Munro
Associé avec le fantasque Valentine, Lachie Munro a régalé Béziers. Par son animation, son jeu au pied et sa précision face aux perches. L’un des grands artisans d’une ASBH jouant les premiers rôles dans le championnat. Sa saison pleine en 2016-2017 (286 pts au pied et 6 essais) a également contribué à remettre sur les rails un club en mauvaise passe.

Numéro 11 : Sabri Gmir
Il a débarqué de nulle part, dans l’inconnue la plus totale. Arrivé tout en discrétion de Compiègne, Sabri Gmir est reparti de Béziers avec un nom, gravé dans les mémoires. Pour ses 8 saisons passées à Béziers, pour ses 11 essais en Fédérale 1, pour sa régularité au fil des années et même pour ses rares dépannages à la mêlée (et même à l’arrière!).

Numéro 12 : Danré Gerber
Une discrétion aussi rare que son efficacité. A l’ouverture ou au centre, le Sud-Africain s’est imposé sans fioritures au sein de l’ASBH. Si la dernière de ses trois saisons ne fut pas du même acabit que les deux premières, l’ancien joueur de Lille a apporté une régulation dans le jeu et une précision au pied pour assurer quelques précieux succès aux Rouge et Bleu.

Numéro 13 : Simon Chevtchenko
Son surnom lui va si bien : le chien. Il n’y a pas meilleur descriptif pour revenir sur le passage de Simon Chevtchenko à Béziers. Une aventure débutée tranquillement en Fédérale 1 et terminée, comme Ramoneda et Gmir, à Mont-de-Marsan lors du barrage. Valeur sûre, défenseur acharné et débordant d’envie offensive, son trop-plein d’engagement lui a parfois coûté cher. Mais largement compensé par l’énergie déployée.

Numéro 14 : Alipate Ratini
10 matchs, 10 titularisations, 6 essais, 9 victoires, 1 nul, 0 défaite. Le passage d’Alipate Ratini à Béziers est aussi famélique que ses statistiques laissent bouche-bées. Véritable détonateur de la ligne d’attaque, capable de foudroyer une défense avec ses crochets, sa vitesse et sa puissance, l’ailier aura laissé un goût d’inachevé. Lui pourtant qui a porté l’ASBH lors de ses (trop rares) apparitions en 2016-2017.

Numéro 15 : Jean-Baptiste Peyras
Une arrivée en prêt époustouflante. A l’automne 2012, Jean-Baptiste Peyras débarque à Béziers en manque de temps de jeu. 16 matchs plus tard, celui qui est encore sous contrat avec Montpellier affiche 8 essais au compteur et a convaincu La Méditerranée avec ses relances. Après un passage éclair à Bordeaux, retour dans l’Hérault pour cinq nouvelles saisons au cours desquelles son expérience et sa vitesse ont maintenu à flot une équipe aux résultats oscillant malgré quelques errements défensifs.

Les remplaçants

Numéro 16 : Steve Fualau
Un Pinto-Ferrer bis, un brin moins fougueux et excessif. Quatre saisons passées comme titulaires au regard de son style offensif et de son travail incessant. Précieux dans le vestiaire auprès des Îliens.

Numéro 17 : Vitolio Manukula
C’est l’un des illustres de la décennie. Car voilà désormais 6 saisons que Vitolio Manukula est à Béziers. Une vingtaine de matchs chaque année sans jamais plus de la moitié comme titulaire. Une spécificité due à sa polyvalence à gauche comme à droite (et parfois même au talonnage). Travailleur sans rechigner au service du collectif.

Numéro 18 : Jonathan Best
Arrivé comme cadeau de noël avec un nouveau staff, Jonathan Best a contribué au renouveau de l’ASBH. Par son expérience, son aura, il s’est imposé comme le papa d’une équipe dont il a pris le capitanat. Précieux travailleur de l’ombre. 

Numéro 19 : Camille Gérondeau
L’une des très belles trouvailles en Fédérale. Sauteur impérial en touche, gratteur efficace et à l’aise ballon en main, le troisième ligne est vite apparu un cran au-dessus à son arrivée en 2010. Une saison de plus à maturer en ProD2 avec des facilités et capacités qui lui ont offert un trophée Cantoni en 2012.

Numéro 20 : Johnny Howard
Deux feintes de passe, deux essais en filou. Mais d’une importance capitale. En quart de finale retour de Fédérale contre Bourg-en-Bresse en 2011 et quelques semaines plus tard, lors de la demi-finale retour à Tyrosse. Deux exploits qui ont marqué un passage discret mais efficace de l’Anglais. 

Numéro 21 : Charly Malié
L’enfant du pays aux commandes de son club de toujours. Après des débuts partiels en Fédérale 1, le demi d’ouverture s’est révélé lors des premières saisons de Béziers en ProD2. Titulaire au poste de numéro 10 avec le rôle de buteur, il a grandi en même temps que l’ASBH.

Numéro 22 : Jordan Puletua
Cinq saisons entre adoration et désolation. Ses exploits à casser les défenses ballon tenu à une main ont autant émerveillé que ses fautes à répétition ont exaspéré (13 jaunes, 3 rouges). Titulaire en puissance sans jamais véritablement convaincre.

Numéro 23 : Gabriel Bocca
Une montée en puissance. Arrivé en cours de route en janvier 2012, le pilier droit s’est vite affirmé comme le titulaire du poste. Une forme physique étincelante entre 2012 et 2014 qui lui avaient offert une légitimité unanime dans une ville qu’il avait décidé de ne pas quitter après sa fin de carrière.

Les réservistes

Numéro 24 : Rémy Martin
Un papa entre 2012 et 2015. Peu de matchs mais une présence précieuse pour l’expérience au sein d’un groupe qui vivotait en milieu de tableau.

Numéro 25 : Andrew Merthens
Une belle prise pour les 100 ans du club. Arrivé à la surprise générale à l’été 2010, l’ancien demi d’ouverture des Al Blacks a animé le jeu biterrois jusqu’à la remontée avec son expérience, malgré quelques frasques. Une fin sportive triomphale ternie par les déboires extra-sportives qui ont suivi.

Le staff

Manny Edmonds :
Arrivé dans une période trouble, Manny Edmonds a été l’un des instigateurs du renouveau de Béziers. Pour son premier poste dans un club professionnel, l’Australien a mis sa patte sur une équipe qui s’est résolument tournée vers l’offensive au cours de ses trois ans de mandat. Du jeu à foison qui n’a toutefois pas masqué les complications managériales qui ont précipité son éviction. Malgré un plaisir retrouvé de voir l’ASBH d’attaque.

David Gérard :
Comme pour Manny Edmonds, Béziers fut sa première expérience d’entraîneur d’un club professionnel. Et comme Manny Edmonds, David Gérard a été couronné de succès avec David Aucagne. Mais à l’inverse de son prédécesseur, l’ancien deuxième ligne a fait naître une conquête redoutable, d’abord pour sauver puis pour emmener en phases finales un groupe aux capacités restées enfouies. Un jeu d’avants, dont les premières pierres avaient été posées par Christophe Hamacek, qui a propulsé l’ASBH en barrage.  

Jean Anturville : 
Il est des hommes qui laissent une trace indélébile de leur passage, bien qu’il soit bref. Alors que l’ASBH était centenaire, le club ne pouvait croupir une saison de plus dans le monde amateur. Sur le papier, l’homme avait le profil pour faire remonter Béziers, lui qui avait déjà emmené deux clubs dans l’antichambre de l’Elite. Mais ce que ne dit pas un CV, c’est la capacité d’un entraîneur à créer une véritable osmose, à sublimer un groupe, à redonner de la fierté à un peuple qui n’attendait que ça. Jean Anturville a fait le sale boulot. Avec réussite. Sans avoir l’opportunité de continuer son entreprise.