La mi-saison de ProD2 est bien là et vient de sacrer Oyonnax comme champion d’automne. Côté biterrois, plus loin au classement, l’heure est à l’accalmie : après une période très compliquée qui a vu l’équipe se retrouver à la 15ème place, un enchaînement de bons résultats (victoires à Agen et contre Biarritz) a permis de redresser la barre et de placer l’ASBH à la 11ème place à mi-saison.
Aujourd’hui, c’est un jeune international qui s’est confié à nous. Du haut de ses 24 ans, William Van Bost grappille du temps de jeu et a pris part à ce troisième bloc réussi (3 victoires, 2 défaites, 14 pts au classement). Le troisième ligne revient sur ce dernier bloc et son parcours qu’il l’a conduit jusqu’à Béziers.
Salut William ! On imagine qu’après la victoire face à Biarritz, l’ambiance était joviale dans les vestiaires ? Comme depuis le début de la saison, nos matchs sont souvent très serrés. Depuis deux matchs, la pièce tombe du bon côté…
Oui en effet, l’ambiance était au rendez-vous ! Nous avions à cœur de gagner cette rencontre devant nos supporters et leur faire retrouver le sourire.
Ce succès vient clôturer un 3eme bloc à 14 points alors qu’il y avait trois déplacements sur cinq ! Qu’est-ce qui a changé ?
Il n’y a pas eu de changements majeurs. Nous avions ramené très peu de points lors du deuxième bloc (7pts et 3 défaites à domicile, ndlr), mais nous perdions nos matchs de peu. Il fallait régler quelque chose mais je pense que le travail de fond était déjà bon. Nous avons donc corrigé ces petits détails qui nous ont fait perdre les matchs jusque là. Nous travaillons notamment sur notre discipline car elle nous a souvent fait défaut.
Justement, sur cette fin d’année, tu as eu l’opportunité de faire partie très souvent des 23 ! Même si la concurrence est rude…
C’est vrai qu’il y’a une très grosse concurrence au poste de 3eme ligne (8 joueurs pour 3 postes). Toutefois, je sais que le club et le staff ont confiance en moi donc je reste concentré sur mon jeu et j’essaye de m’améliorer tous les jours pour être meilleur.
Tu as commencé ton parcours en Belgique avant d’être repéré à l’âge de 14 ans par Toulon. Peux-tu nous raconter ton parcours jusqu’à Béziers ?
Lors de ma dernière saison à Toulon (2018-2019, ndlr), plusieurs clubs de Pro D2, dont Béziers, m’ont contacté pour les rejoindre la saison suivante. J’ai eu l’occasion de m’entretenir avec Diego Minarro, Pierre Caillet et David Gérard. Mon choix a été assez rapide. Béziers est un grand club avec une histoire mythique. J’aime beaucoup l’engouement qu’il y’a autour du club.
On te voit jouer en 6, parfois en 8… Où te sens-tu le plus à l’aise ?
À Toulon, je jouais beaucoup au poste de 8 (William a été champion de France Crabos en 2016 et Espoirs en 2019 avec le RCT, ndlr). Lors de ma première année à Béziers, je m’étais entretenu avec Pierre (alors entraîneur des Espoirs) et nous avions convenu que je pourrais avoir une plus grosse marge de progression au poste de 6. Depuis, je joue plus souvent en 6 et j’ai donc plus de repères à ce poste. Mais j’apprécie autant le travail à faire en 6 qu’en 8.
En parallèle, tu as choisi de défendre les couleurs de la Belgique alors que tu avais été en sélection jeunes de l’équipe de France : un choix logique ?
Je suis né en Belgique, j’y ai vécu pendant 14 ans et toute ma famille vit encore en Belgique, donc oui, je pense que c’est un choix logique. Avec Gillian Benoy, nous faisons beaucoup de rugby à 7 depuis un an. Cela nous fait toujours énormément plaisir de retrouver nos camarades belges. De plus, nous avons obtenu de très bons résultats lors des derniers tournois en réalisant des performances que le rugby belge n’avait encore jamais connu (4eme au Grand Prix Series derrière la France, l’Allemagne et l’Espagne et devant notamment l’Italie et la Géorgie)
Le 6 janvier 2023, il faudra aller défier Oyonnax sur ses terres. Compte-tenu du niveau affiché par le leader, ce sera un sacré challenge ?
Oui, chaque année Oyonnax est un prétendant au titre. Cette année, ils sont seuls en tête et comptent seulement deux défaites en 15 rencontres ! Il faudra donc faire le match parfait là-bas pour ramener des points…
Le niveau de ce championnat de Pro D2 se resserre chaque année : qu’est ce qui fera la différence pour ces 15 derniers matchs ?
Il faudra avant tout qu’on règle certains détails dans notre jeu, ceux qui nous permettront de faire tomber la pièce du bon côté. Nous savons que le championnat est très relevé cette année et que toutes les équipes ont un niveau plus ou moins équivalent. Il faudra faire preuve de détermination pour s’imposer contre ces équipes.
William, un dernier mot pour les supporters ?
J’aimerais juste les remercier pour leur soutien, même lors de notre période un peu plus compliquée. C’est toujours un plaisir de voir des supporters effectuer les déplacements même lorsqu’on se déplace loin. J’espère qu’ils continueront à être présents au stade pour nous soutenir car leur présence est primordiale !
Au cœur du vestiaire : qui est…
- le plus chambreur :
« Ester » (Clément Esteriola) - Le plus gros mangeur :
Jamie (Hagan) - Le plus râleur:
Maxime Espeut ou Clem Bitz
- Le meilleur danseur :
Gillian (Galan) - Le plus stylé sur le plan vestimentaire :
encore Maxime Espeut - Le plus drôle :
Maxence (Lemardelet)
Propos recueillis par Cédric Ferrères