Clap de fin sur une saison 2022-2023 sans éclat pour l’ASBH, passée en (quasi) totalité dans la deuxième moitié de tableau (7e après la 2e journée et 8e après les journées 4, 18 et 19). Un exercice surtout marqué par l’absence de ferveur populaire autour du club et d’une certaine fracture entre une partie des supporters et la direction. Le sportif n’ayant pas fait lever les foules (même bilan que la saison précédentes : 13v, 1n, 16d), de nombreuses questions ont émergé avec insistance au fil des semaines : un remaniement du staff est-il envisagé pour redynamiser l’équipe ? Où en sont les finances d’un club qui aurait pu devenir amateur il y a trois ans selon Robert Ménard ? Quid d’un éventuel rachat après que le maire a annoncé dans la presse rechercher un nouvel acquéreur ? Si ces questions ont infusé au fil de la saison, elles ont trouvé un écho plus important ces derniers jours.
Ainsi, après avoir sollicité les supporters sur leurs désidératas, Rugbiterre a été reçu par Robert Ménard lors d’une réunion d’un peu moins d’une heure, durant laquelle ces divers sujets ont été abordés. Cependant, le maire -premier actionnaire du club-, souhaitait lui-même communiquer ces diverses réponses à l’ensemble des supporters. Rendez-vous a donc été fixé au stade Raoul-Barrière ce mercredi où le premier édile s’est exprimé, seul, sur les diverses thématiques A noter l’absence de Jean-Michel Vidal. Voici ce qu’il faut en retenir :
- Finances : les comptes ont été redressés et la mairie poursuivra le soutien financier au club le temps qu’il le faudra ;
- Staff sportif : carte blanche et pleins pouvoirs ont été donnés à Pierre Caillet pour la composition de son équipe et de son staff. Un bilan sera fait à Noël. Le maire a indiqué qu’il n’hésiterait pas à l’écarter si les résultats ne sont pas à la hauteur, à savoir un classement inférieur à celui de cette saison ;
- Rachat du club : des discussions sont en cours avec des personnes intéressées. Aucun nom n’a été indiqué pour des questions de confidentialité des négociations. D’autres clubs sont également en vente et les processus ne sont pas plus rapides (exemple pris de Biarritz).
Par rapport à notre réunion avec Robert Ménard, nous pouvons ajouter que, lors de notre rendez-vous, il a été évoqué la question de la masse salariale. Le maire nous a affirmé qu’à Béziers, le ratio budget/masse salariale n’était pas inférieur aux autres clubs, ajoutant que les ¾ du budget étaient consacrés au domaine sportif. Il s’agit là du seul élément supplémentaire dont nous avions parlé par rapport aux propos du maire devant les supporters.
Tant en face-à-face qu’en public, Robert Ménard a rappelé que l’ASBH faisait encore partie des trois clubs de l’ex-Languedoc-Roussillon toujours présents dans le monde professionnel (avec Montpellier et Perpignan), rappelant la situation de Narbonne et Carcassonne, sans, toutefois, de triomphalisme vis-à-vis de cette situation.