Engagé en tant que joker médical de Franck Villaz, Kévin Kervarec débutera son premier match en Rouge et Bleu sur le banc de touche. Alors que Rémy Martin n’est plus à présenter, le jeune pilier droit est, lui, un peu inconnu. Découverte.
Rémy Martin par ici, Rémy Martin par là… Tout le monde ne parlait que de ça, il y a 15 jours, lors de l’officialisation de son arrivée en tant que joker médical. Toutefois, il n’est pas venu seul pour cette fin de saison. En effet, c’est avec Kévin Kervarec qu’il a posé ses valises pour les quatre dernières dernières rencontres.
L’expérience du Top14.
1m86, 110kgs, 24 ans. Voilà le portrait robot de Kévin Kervarec, nouveau pilier droit de l’ASBH. Comme ses compatriotes Jean-Baptiste Peyras et Rémy Martin, lui aussi débarque tout droit du club voisin qu’est le Montpellier Hérault Rugby. Tous trois sont venus dans le même objectif « Je suis venu pour avoir du temps de jeu car depuis ma blessure je n’ai pas pu rejouer à Montpellier. ». Une blessure au rachis qui ne lui a permis de jouer sous le maillot de l’équipe première du MHR cette saison. Tout le contraire des saisons précédentes qui lui ont permises de jouer à 24 reprises sous le maillot de Montpellier, dont 11 fois en Top14.
Du village à l’équipe de France.
Sa place en première division française, c’est la conclusion d’un cheminement assez classique pour arriver dans le monde professionnel, mais avec un aboutissement rêvé de tous : «J’ai commencé le rugby à l’âge de 5 ans dans un petit club près de Toulon qui s’appelle Le Beausset. Par la suite, j’ai joué à Toulon jusqu’à mes 18 ans pour rejoindre Montpellier J’ai fait le pôle espoir de Hyères pendant lequel j’ai été sélectionné en équipe de France moins de -16, -17 et -18. Enfin, à Montpellier, j’ai été sélectionné en -20 pour le 6 nations et la coupe du monde. » Une coupe du monde junior 2008 au Pays de Galles (la première édition), durant laquelle il croisera la route du Japon, de l’Italie, du Pays de Galles, de l’Argentine et de l’Australie. De quoi se forger une petite expérience.
Quatre matchs pour se relancer.
Une expérience qui ne sera que du bonus pour une ASBH en difficulté dans le secteur de la mêlée lors des dernières rencontres. Et d’autant qu’en cette fin de saison « contre-la-montre », nul doute que Manny Edmonds et Christophe Hamacek auront besoin d’éléments en conditions optimales. Quoi de mieux pour cela qu’une parfaite intégration ? «Mon arrivée s’est très bien passée. L’ambiance est très bonne dans l’équipe. ». Mais sa venue à Béziers est surtout dans un but de se relancer après une blessure et un manque de compétition, à l’image de ses deux coéquipiers, Peyras et Martin. Le premier, lui, avait certainement anticipé une saison blanche chez l’actuel sixième de Top14. Au regard de ses performances, on ne se plaindra pas de sa venue. C’est d’ailleurs lui, et la présence d’anciens joueur du MHR, qui incita le pilier droit à finir la saison au Stade la Méditerranée : «Oui cela m’a un petit peu aidé dans mon choix. Je suis ami avec Jean baptiste[Peyras, NDLR] qui m’a dit que je faisais un bon choix et que cela ne pouvait m’être que bénéfique. ». Bénéfique pour lui, mais aussi pour une équipe biterroise qui a besoin de sang neuf pour attaquer la dernière ligne droite.
Maxime GIL
