Chronique de la Rambarde : l’ASBH cède son immunité dans la Nièvre

30/11/2019

Le coup n’était pas loin, partant d’intentions louables distillées cette semaine, les Biterrois désiraient chercher un résultat dans la Nièvre, afin d’effacer la pâle prestation entrevue à Mont-de-Marsan la semaine dernière. Dans les attitudes, personne n’aura à reprocher l’investissement face à Nevers, vaillance dans le secteur défensif, démontrant une certaine vigueur en conquête. Mais la défaite cruelle soit-elle, stigmatise encore trop d’approximations en terme de discipline. L’ASBH glisse à la onzième place, et doit s’inspirer de l’envie affichée pour la suite avec un copieux menu au programme..

 

DOMINATION STÉRILE

Les Héraultais campaient littéralement dans le camp Nivernais, multipliant les séquences sur les 22 mètres de l’USON, sans toutefois parvenir à concrétiser. Du bel ouvrage sur la conservation, et la circulation du ballon, quelques coups d’éclats sur des duels et une stabilité sur les phases statiques. Prometteur à la condition d’assurer le tableau d’affichage, ce qui ne sera jamais le cas dans le premier acte, la réussite au pied fuyant les tentatives de Jérôme Porical, assez rare pour le souligner. L’adversité plutôt contenue, appuyait sur des actions plein axe, autour d’un paquet d’avant solide, mais une relative inefficacité dans les franchissements. Comme pour Béziers. La défense primant sur le reste et les montées rapides sur les porteurs de ballons respectifs. Nevers ouvrira le score juste avant la pause par Zack Henry, bonifiant une longue possession dans la moitié de terrain des Héraultais. Un score à l’ancienne à la mi-temps (3-040 ème), frustrant après une domination des Biterrois, mais faisant apparaître ces éternelles fautes, encore trop nombreuses (9 sanctions dans le premier acte).

Les troupes de Jonathan Best mettaient de l’application en début de seconde période, pertinents sur les ballons portés, après une avancée d’une vingtaine de mètres, Yannick Arroyo ira en terre promise validant un gros travail des avants près de la ligne (3-746 ème). Béziers prend les commandements pour la première fois de la rencontre, un plaisir que les Biterrois n’apprécieront guère longtemps puisque dans la foulée, Hugo Fabrègue, sur un effort similaire des avants de l’USON pointera derrière la ligne (10-752 ème). Le Pré Fleuri assistera par la suite à un florilège de fautes de part et d’autre, Adrien Latorre permettant à l’ASBH de rester en vie sur deux pénalités lointaines (13-1366 ème). Alors que le score de parité s’annonçait, suite à une mêlée fermée interminable à proximité des arrêts de jeu, Tyrone Viiga s’échappe et sera sanctionné. La suite, on la connaît avec la pénaltouche captée et la faute sur les 22 mètres des visiteurs, sur laquelle Cazenave joue bien le coup, en visant le Biterrois au sol pour une position de hors-jeu inévitable. (16-1380 ème), les protégés de Nevers pouvaient exulter, la décision fut tendue, l’affrontement rude entre deux formations au final très proches dans leur rugby.

L’INSPIRATION POUR LA SUITE

Des regrets, sûrement suite à la prestation convaincante à l’extérieur des Héraultais, assurément investis d’une mission bien particulière dans la Nièvre. Il n’aura manqué pas grand chose pour ramener un résultat positif, même si l’on pourra regretter ces points laissés en route et ces quelques actions mal embarquées à proximité de l’en-but des locaux. Le geste approprié ou le soutien un tantinet en retard sur les incursions aussi. Des détails somme toute, en totale contradiction avec le déplacement en terre Montoise la semaine dernière. Ces capacités sont connues, déterminantes, illusoires quand vous cédez sur les ultimes instants. Le chemin est encore long, la nébuleuse de la ProD2 est un marathon aux contours bien difficiles à cerner. Nul doute qu’avec le combat aperçu à Nevers, Béziers mérite mieux qu’une onzième place. Mais la compétition n’autorise aucun relâchement, on pourrait polémiquer des heures sur la stratégie à adopter sur les derniers instants, fallait t’il taper en touche, chercher la pénalité de la gagne. La seule certitude, c’est que l’ASBH s’enfonce un peu plus, que ce bonus défensif est un moindre mal et que les Rouge et Bleu n’ont pas forcément été récompensés des efforts fournis. La déception doit être évacuée sur le champ, Montauban et Carcassonne vont défiler à Raoul-Barrière, et certainement qu’après cette double réception, nous aurons les contours définitifs de la saison..

Rémy RUGIERO