David Aucagne, coach de l’ASBH / Crédit Photo Midi Libre
Fin de rencontre tendue. Victoire sur le fil hier soir de l’ASBH face à des Aurillacois venus mourir à 4 unités (31/27), eux qui furent dominés au score en première période (28/7). Béziers a offert deux visages, l’efficacité dans le premier acte et celui de lacunes défensives dans la deuxième période. David Aucagne particulièrement agacé par la prestation de sa formation, ne mâchait pas ses mots. Sans détours.
⇒ David Aucagne, comment expliquez le paradoxe biterrois en ce début de saison ?
Je crois que nous avons beaucoup de travail à effectuer. Dans tous les secteurs de jeu mais particulièrement la défense. Il faut rester humbles par rapport à tout çà et que l’on se fasse un peu mal. On est vraiment ailleurs actuellement, il y a un travail physique à peaufiner pour certains, dans agressivité pour d’autres. J’en suis le premier responsable donc on va se remettre au travail.
⇒ Globalement, les difficultés rencontrées lors des secondes périodes sont-elles d’ordre physiques ou mentales ?
Je pense que c’est mental. L’envie de faire mal à l’adversaire, de toucher du ballon et de créer des situations. On regarde les adversaires, à tout moment nous pouvions encaisser un essai c’était vraiment catastrophique. Après il ne faut pas se voiler la face. En première mi-temps, la défense d’Aurillac nous a laissé des opportunités et d’être dans le match. Après nos lacunes depuis de début de saison sont identifiées. Défensivement, nous encaissons trop d’essais, on a du mal à aller chercher l’adversaire et à bouger autour des rucks. La défense c’est se faire mal ensemble, collectivement. C’est pas tout seul que l’on va régler les choses. Une réaction de groupe, qu’on est confiance à droite ou à gauche et qu’on monte uni sur notre rideau défensif.
« LA CONFIANCE DANS LES DEUX SENS »
⇒ La consigne sur les rushs était claire, elle n’a pas été suivie selon vous ?
Depuis le début de saison c’est ce que l’on demande aux joueurs. Il va falloir modifier des choses sur des exercices en semaine dans l’optique de se faire mal. C’est vrai qu’on ne se rentre pas beaucoup dedans à l’entraînement. Mais je crois qu’aujourd’hui on a du monde donc on va en profiter. Si c’est le seul moyen pour que cela rentre dans les esprits on le fera.
⇒ Le positif reste tout de même la victoire avec le deuxième succès de la saison ?
Content d’avoir gagné, déçu pour les Aurillacois. Il n’y a pas grand chose à tirer de ce match malheureusement sauf qu’on a quand même su remporter la mise comme contre Vannes. Quand Aurillac cherche le bonus défensif au lieu d’aller en touche en fin de rencontre, je suis pas sûr qu’on gagne. On avance malgré tout, c’est ce qu’il faut se dire aussi. Il faut positiver. On a rien gagné encore par rapport à l’année dernière, nous sommes à la dixième place actuellement. Comme je l’ai dit aux joueurs, il n’y a que le travail qui paye. On tourne pas mal avec un important turn-over, on essaye d’avoir confiance envers beaucoup de monde mais il faut nous la rendre aussi. Nous allons analyser tout cela avec les joueurs et le faire très rapidement.
Propos recueillis par Rémy RUGIERO
