ASBH – Zèbres : une première encourageante

05/08/2013

L’ASBH a repris le chemin des terrains samedi en rencontrant les Zèbres de Parme dans le cadre du challenge Armand Vaquerin. Malgré quelques lacunes, les Biterrois ont su tenir tête aux italiens (12-14) en inscrivant également deux essais. De bon augure pour la suite.

Après plus d’un mois et demi de préparation physique et très peu de rugby, cette première rencontre était synonyme de délivrance pour les joueurs Biterrois. Mais l’occasion était surtout de se tester et de voir le niveau actuel de l’équipe, en intégrant des jeunes joueurs (Florian Ardiaca, …) « Physiquement c’était très dur du fait de la chaleur et de la préparation physique intense que l’on vient de faire. On sort d’un mois et demi de préparation et donc les organismes sont fatigués, c’est normal » retient Mathieu Cambérabéro.

Premier acte, défense toute !

Peut-être est-ce la raison pour laquelle la défense Biterroise s’est faite souvent déborder lors des quarante premières minutes. Mais déborder simplement, car par la suite, les rouges et bleus n’ont pas craqué devant les assauts transalpins, se dégageant souvent grâce aux gros coups de pieds de Gerber ou Suchier. Une satisfaction pour le demi de mêlée « Oui bien sur, c’est un motif de satisfaction. On sait que la défense sera très importante pour notre championnat. Si l’on part sur des bonnes bases défensives ça nous permettra de mieux travailler l’offensif. Une équipe avec une mauvaise défense n’a aucune chance en pro d2, on le sait et on travaille dur sur ce point la. ».

En difficulté également en mêlée, la première ligne Biterroise n’a pas fait le poids face aux internationaux italiens, craquant à quelques minutes de la pause sur un essai de pénalité (0-7, 35e), puis sur une incompréhension entre deux Biterrois qui ouvrit la porte à Vunisa, le troisième ligne centre de Parme (0-14, 37e). Le score est un peu lourd mais logique au regard de la domination italienne.

Deuxième acte, domination Biterroise

Changement de stratégie en deuxième mi-temps où Christophe Hamacek et Manny Edmonds font entrer plus d’expérience sur le terrain. Là, Béziers domine en mêlée et dans le jeu, prend d’avantage d’initiatives et est récompensé avec deux essais de Jérémy Chaput. Au départ, une passe hasardeuse sur Chevtchenko qui arrive à passer les bras pour Ramonéda qui retrouve intérieur son demi de mêlée (55e, 7-14) ; puis un maul pénétrant des avants, conclu au ras par l’ancien Ruthénois (68e, 12-14), Mathieu Cambérabéro ratant la transformation. D’ailleurs, lors du second acte, son passage de la mêlée à l’ouverture ne l’a pas perturbé (voir plus bas.). Malgré deux essais et une belle deuxième mi-temps, il va falloir encore travailler « Rugbystiquement, ça a été dur de mettre en place notre jeu. On n’a pas pu travailler correctement mais bon, on a vu ,je pense, des bonnes choses notamment sur l’état d’esprit des joueurs et l’envie. ».

L’USAP, prochaine étape.

Mais il en faudra certainement un peu plus jeudi soir, pour offrir une belle opposition à l’USAP. Les Catalans, après un début de préparation délicat, montent en puissance et viennent de faire match nul contre l’AS Clermont Auvergne, 14-14. Ce match sera l’occasion pour l’ASBH de mesurer l’écart qui la sépare de l’élite du rugby français « Le match de Perpignan sera très intéressant pour nous. On va se frotter à un club habitué au top 14 et à l’Europe. C’est très excitant de jouer contre des équipes de ce calibre. Je pense que les entraîneurs vont nous demander de mettre plus en place notre système de jeu. On se doit de travailler correctement pour se préparer. On doit essayer de rivaliser sur le plan offensif et défensif. Ça nous servira pour l’année qui vient. » Et de plus, permettre aux supporteurs Biterrois de vivre une belle soirée de gala.

Maxime GIL

Cambérabéro, neuf ou dix, qu’importe :

Titulaire à la mêlée en première mi-temps, Mathieu Cambérabéro est passé demi d’ouverture lors de la seconde période. Cela ne le perturbe pas plus que ça, et le fait grandir. Témoignage.

« Je suis à la base un demi de mêlée et c’est le poste que je préfère jouer. J’ai mes repères et mes automatismes. Jouer demi d’ouverture ne me gêne pas. Je suis au service de l’équipe et je joue où l’on me dit de jouer. C’est plus dur évidemment mais c’est bien aussi pour un demi de mêlée de voir ce que le 10 ressent pendant le match. C’est une expérience importante et qui m’aidera à grandir et progresser sur mon jeu de 9. Pour ma part, c’est difficile de faire son autocritique surtout que j’ai principalement joué la première mi temps où l’on a beaucoup défendu. J’ai essayé de soutenir mes coéquipiers même si la défense n’est pas mon point fort. En seconde période je suis rentré à l’ouverture et grâce à notre paquet d’avant plus conquérant, on a pu joué en avançant et c’est donc plus facile pour la charnière. »