Diego Minarro et l’équipe Première, ça donne quoi ?

14/12/2016

Demain soir (20 heures), l’AS Béziers Héraut reçoit le CS Bourgoin-Jallieu dans un match capital pour s’éloigner de la zone rouge. Pour préparer cette rencontre, Diego Minarro est venu apporter son expérience au staff de l’équipe professionnelle. Le « pompier de secours » local n’en est pas à sa première mission avec la Une. Flash back.

La semaine dernière, Midi Libre annonçait l’arrivée de Diego Minarro aux côtés de Manny Edmonds pour faire redémarrer une machine Rouge et Bleu grippée depuis quelques semaines. Du côté du club, aucun communiqué n’a été transmis et l’ancien talonneur semble avoir démarré sa mission jeudi dernier, avant le déplacement à Colomiers. Pour la quatrième fois, le directeur du Centre de formation intervient auprès du groupe professionnel. Cependant, le double champion de France (1983, 1984) n’aura pas les pleins pouvoirs comme il avait pu les avoir lors de ses missions précédentes, dont la première remonte à il y a quasiment vingt ans.

31 VICTOIRES EN 48 MATCHS

La saison 1998-1999 marque une année de transition au sein de l’ASBH, après six ans de présidence Gilbert Lautier. Henri-Paul Puel prend sa succession et nomme Diego Minarro comme entraîneur principal. Béziers se retrouve en poule 2 en compagnie de Perpignan, Montferrand, Agen, Dax, Bègles-Bordeaux, Auch et Nice. A domicile, les Biterrois sont presque intraitables (6 victoires pour 1 défaite), ce qui compense la petite victoire acquise loin de La Méditerranée en sept déplacements. L’ASBH termine 6e et est reversée dans la poule de relégation 1, avec Auch, le Racing Club de France et Nîmes. Mais avec deux petites victoires contre les Nîmois et les Auscitains, Diego Minarro ne parvient pas à maintenir le club dans l’Elite du rugby français.

C’est en ProD2, dix ans plus tard, qu’il tente de sauver le club de la relégation en Fédérale 1. Après une défaite à domicile contre Bourg-en-Bresse (23-26, le 4 avril 2009), il est appelé par le président Joseph Francis pour venir prêter main forte à Jean-François Beltran. Une opération commando se monte alors : rattraper Colomiers et les quatorze points qui séparent Biterrois et banlieusards toulousains, en cinq matchs. A domicile, l’ASBH fait un sans faute sur les trois derniers rencontres (La Rochelle, Tarbes et Narbonne), sans pour autant décrocher de bonus offensif. Les troupes du duo Minarro-Beltran manquent de créer un exploit à Aurillac, venant mourir à deux petits points de la victoire (défaite 25-24, le 18 avril 2009). Condamnés à la descente, les Rouge et Bleu termineront sur une défaite à Albi, 24-6. 

Malgré son échec dans sa mission de maintenir le club dans le monde professionnel, Diego Minarro est reconduit à la tête de l’ASBH, toujours aux côtés de Jean-François Beltran. Placés dans la poule 3 aux côtés de Nice, Châteaurenard, Saint-Etienne, Romans, Tournefeuille, Monteux et Bédarrides, les Biterrois passent facilement la phase régulière et terminent à la première place de leur groupe (11 victoires, 3 défaites). Le trophée Jean-Prat se déroule sans encombre. En poule 3, Béziers ne connait jamais la défaite, que ce soit face à Graulhet, Marseille-Vitrolles ou Lavaur. Malgré une première place, les Héraultais doivent passer par un délicat huitième de finale contre Langon, sur la pelouse de Castanet. La victoire, 26-12, leur ouvre les portes d’un quart de finale face à l’US Bressane. Le match aller à La Méditerranée vire au cauchemar. Une défaite 20-12 qui compromet sérieusement les chances de qualifications en demi-finale. A Marcel-Verchère, Béziers ne parvient pas à combler tout son retard (victoire 20-23) et est condamné à passer une deuxième saison au premier échelon amateur. 

Malgré un bilan positif durant ses trois expériences, 31 victoires en 48 matchs, Diego Minarro n’est jamais parvenu à faire gagner son équipe dans les matchs clés. Ce mercredi 14 décembre, l’ancien talonneur a été nommé à la tête de l’équipe professionnelle. Sa nomination est provisoire, les dirigeants réfléchissant actuellement à la formation d’un nouveau staff pour la phase retour du championnat. 

Maxime GIL