Ce vendredi (20 heures), la saison 2018-2019 de l’ASBH débute officiellement avec la réception de Soyaux-Angoulême. Après trois défaites en match amical, les Biterrois veulent tout de même confirmer leur montée en puissance tout au long de la préparation.
Il y a quatre mois, presque jour pour jour, l’ASBH et son peuple se quittaient sous un soleil de plomb landais, les larmes aux yeux : de déception plus que de tristesse, avec ce goût d’inachevé et ce doux rêve impossible de s’ouvrir la route d’Aimé-Giral ; mais surtout de fierté et de joie de voir revenir de (très) loin au premier plan un club qui était au bord du gouffre quelques semaines auparavant.
UNE NOUVELLE HISTOIRE
La faute à un non-match face à Soyaux-Angoulême au coeur de l’automne, quinze jours après une rouste mémorable à La Méditerranée face à Narbonne. Sur ce même pré, des Charentais décomplexés avaient porté une estocade presque fatale à des Biterrois tout proche de mettre les deux genoux à terre. Une défaite d’autant plus symbolique que c’est contre ces mêmes Angoumoisins que David Aucagne et David Gérard avaient fait leur première apparition sur le banc Rouge et Bleu en janvier 2017, amorçant le renouveau d’une équipe en perdition.
Vous l’aurez compris, les matches à domicile contre le SAXV n’ont jamais rien d’anodins. Et cette année encore. Si le sort des 80 minutes face au Charentais n’emmènera la bande à Jonathan Best ni dans l’euphorie de la montée, ni dans l’angoisse de la relégation, elle sera tout de même majeure pour la suite de la saison, au-delà d’une victoire inaugurale que personne ne refuserait. Car cet été, Béziers a changé d’ère. Béziers a du se reconstruire : « Beaucoup disent que c’est la fin du génération (avec les départs de Ramoneda, Chevtchenko et Gmir). Moi, j’ai plus envie de dire que c’est le début d’une nouvelle génération, d’une nouvelle histoire », assure Jonathan Best.
PRIORITÉ DÉFENSE
Pour le capitaine Biterrois, il y a « une pression et une excitation » de débuter à la maison. Si pour lui « l’envie prendra le dessus sur la peur de mal faire », le désormais deuxième ligne n’occulte pas la possibilité que « il peut y avoir des surprises d’entrée. C’est une entame de championnat, donc tout peut arriver. On espère ne pas être le dindon de la farce. » Pourtant, l’ASBH a connu de nombreux changements à l’été : une troisième ligne à renforcer, une charnière à reconstruire et des lignes arrières à consolider. Un sacré chantier dont les premières fondations ont pu être aperçues lors des trois matches amicaux (Nevers, Agen, Montpellier) avec une dernière montée en puissance évidente contre le vice-champion de France : « Il est vrai qu’il y a eu beaucoup de changements au niveau de la charnière, à des postes importants. Mais à partir du moment où ce sont des joueurs qui vont se fondre dans le collectif, cela devrait bien fonctionner. »
Mais les ambitions offensives ne semblent pas être la priorité de cette opposition inaugurale. Bien que 4e meilleure attaque la saison dernière, l’ASBH veut se concentrer en premier lieu sur sa défense. Un rideau qui a autant forgé les victoires que contribué à certains naufrages mémorables. A défaut d’être sûr de son attaque, mieux vaut assurer une imperméabilité : « Tant que nos schémas offensifs ne sont pas encore totalement intégrés, il faut appuyer sur la défense », martèle Best. « Il faut maintenant gagner. Et peu importe la manière. » Histoire aussi de s’éviter un mal de tête post-feria que certains – surtout en tribune – auront encore peut-être vendredi soir.
Maxime GIL